Deux journées citoyennes au LPMC : 5 et 6 août 2019

Parmi les intervenants, la brigade motorisée est venue parler du permis de conduire, du port de la ceinture et demander aux jeunes d’empêcher les conducteurs alcoolisés de conduire. « Vous pouvez sauver des vies », insiste un officier. Photos G.R.

PAÏTA. Près de 400 élèves en bac pro au lycée Marcellin-Champagnat ont suivi, lundi et mardi, des interventions pour évoquer les addictions et les conduites dangereuses.

Temps d’écoute et de parole se sont succédé, lundi et mardi, au lycée Champagnat, où deux journées citoyennes ont été organisées pour évoquer les risques auxquels s’expose la jeunesse.

« L’idée, c’est de les rendre responsables. Leur apprendre à dire non. Je ne peux pas conduire, par exemple. Car ils ne s’aperçoivent pas qu’être au volant d’un véhicule représente un danger », explique Josélita Euvrard, documentaliste de l’établissement. Son centre de documentation, a ainsi été réquisitionné par la Direction des infrastructures, de la topographie et des transports terrestres pour y diffuser des vidéos et parler de sécurité routière. Les images choquent. Notamment la vidéo d’un pick-up qui se renverse alors qu’il transporte douze personnes. « Vous avez vu ce que ça donne quand on n’est pas attaché ? Là, ça a fait huit morts », interpelle Yoann Poret, examinateur du permis de conduire. « On se tue cinq fois plus sur la route en Nouvelle-Calédonie qu’en Métropole et souvent par négligence. »

Lors d’un choc à 50 km/h, le poids d’un corps est multiplié par dix-huit, informe Mickaël Mamelin, examinateur à la DITTT.

 

Avant de proposer aux élèves d’essayer un simulateur d’accident, son collègue Mickaël Mamelin, complète. « Un choc à 50 km/h multiplie le poids du corps par 18 et les airbags ne se déclenchent pas quand vous n’avez pas la ceinture de sécurité. Sur les 54 morts de la route en 2018, 45 étaient sans ceinture », martèle-t-il.

Dans une salle, Monique Neck, bénévole de la Ligue contre le cancer, intervient sur les dangers du tabac. « Les enfants pensent que ça ne touche que les poumons. C’est faux. Chez les moins de 30 ans, nous avons déjà énormément de cancers. » A l’écouter, les enfants fument de plus en plus tôt. Ses interventions débutent ainsi dès le CM2. Ses chiffres phares : une cigarette de tabac à rouler équivaut à cinq cigarettes industrielles en termes de quantité de goudron inhalée, et un joint d’herbe à dix. Quid de la cigarette électronique ? « C’est aussi toxique », insiste Monique, qui attend les premiers résultats d’études dans les deux prochaines années.

LE CONSENTEMENT

« Quand une fille dit non, c’est non ! », insiste Solidarité sida, qui dénonce la culture du viol véhiculée par la pornographie.

 

Sortant d’une intervention de Solidarité sida, qui met en scène une séquence de fin de soirée qui dégénère, Alvin, Api et Tony, 16 et 17 ans, sont interloqués. « C’est vrai que quand nous sommes saouls, nous faisons de sales choses. Les filles ne crient pas forcément : elles sont traumatisées. Il ne faut pas forcer les choses et surtout connaître ses limites quand on boit », réagissent-ils. Sur le Caillou, un tiers des filles débutent ainsi leur sexualité par un rapport non consenti.